Initier les enfants à Shômen Uchi

Lors des exercices sur une attaque shômen uchi, les enfants (et même parfois les adultes ^^) ont tendance à ne pas oser frapper ou à frapper à côté de l’adversaire quand ils sont uke, ou ,quand ils sont tori, à craindre l’attaque.
Pour bien intégrer les notions de base de ce mouvement d’attaque et travailler dans un sentiment de sécurité, il faut amener progressivement l’enfant à controler sa frappe et à ne pas refuser le contact avec l’adversaire.

La première étape consiste à intégrer la notion d’irimi, principe fondamental de l’aikido qui consiste à avancer en ligne droite sur son adversaire. Les enfants doivent pour cela se placer l’un en face de l’autre, debout, les mains le long du corps à une distance d’un pas.Au signal du professeur, uke doit avancer d’un pas vers son partenaire. Les deux pratiquants doivent se regarder dans les yeux. C’est une question d’attitude, les enfants doivent apprendre à regarder autres chose que leurs pieds lorsqu’ils se déplacent.

attaque shomen uchi

La deuxième étape permet d’introduire la première notion de menace.
Cette fois-ci uke doit, au signal de son professeur, avancer sur son partenaire en armant son bras au-dessus de la tête ou faisant un geste de menace vers le visage de son partenaire sans pour autant le toucher. La menace doit être suffisament convaincante, cela permet à l’élève dans le rôle de tori de s’habituer à ne pas reculer devant la menace et également à gérer ses émotions.
petit samurai

En troisième étape, uke ne change pas son mouvement mais cette fois, tori doit se protéger en plaçant son bras plié sur son front. Ainsi, l’enfant apprend à se protéger tout en harmonisant son geste avec l’attaque de son partenaire.

L’enseignant doit veiller, à cette étape, à ce que les gestes soient correctement effectués aussi bien chez uke que chez tori (position des coudes, position des mains, etc.).

Lors de la quatrième étape, uke peut terminer son geste en frappant doucement le bras que tori aura placé en protection sur sa tête. Dans l’idéal se mouvement doit se faire de manière dynamique afin que les deux pratiquants apprennent à synchroniser leurs mouvements, pour cela il faut veiller à ce que tori n’arme pas sa protection trop tôt.

En cinquième étape, uke peut poursuivre un peu plus en avant sa frappe en ajoutant une poussée après l’impact. Cette poussée doit être faite dans la continuité du déplacement irimi et de l’attaque shômen uchi. Tori doit, de son côté, subir et accepter cette poussée: il doit apprendre à ne pas se bloquer mais à accepter l’attaque.

Enfin, pour les enfants d’un niveau un peu plus avancé ou pour les adolescents, les frappes peuvent devenir un peu plus appuyées de temps en temps. Les pratiquants doivent apprendre à travailler avec modération et en respectant son adversaire.

Merci à messieurs François Warlet (de l’Aikikai de la Communauté Française de Belgique) et Fabian Friart (professeur du club enfant à La Louvière) pour avoir autorisé la publication de ce texte.

Source: http://www.aikido.be/Documents/fichier_junior.pdf

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